Samedi 26 novembre 2011 - Espace Glenmor de Carhaix - 9h-18h30 - GRATUITEn s’ouvrant au spectacle, la danse bretonne enrichit le développement culturel de la BretagneÀ l’instar de toutes les expressions artistiques d’aujourd’hui qui trouvent leurs sources dans les fondements populaires d’une culture en pleine évolution, l’interactivité permanente entre pratiques collectives et espaces scéniques nourrit l’inventivité des danseurs. Mais parce qu’il s’agit d’un patrimoine et de sa transmission dont nous avons tous la responsabilité, artistes, pédagogues, chercheurs, responsables associatifs et élus, nous devons accompagner cette nouvelle dynamique d’une solide réflexion afin qu’elle devienne visible à tous, ici et ailleurs. De l’ancrage culturel de la danse bretonne aux recherches chorégraphiques d’aujourd’hui en passant par les différents courants d’évolution et influences, illustrée par des films de collectage ainsi que des moments de danse sur scène, la conférence du matin ouvrira au débat sur la formation du danseur dans un processus de création artistique autour d’une question fondamentale pour toute forme d’art : Que veut- on dire ? Soaz Jolivet, directrice chorégraphique et des spécialistes de la Confédération Kendalc’h tentent d’y répondre en abordant la poétique et le sens du mouvement dans le champ culturel mondialisé contemporain. |
L’après-midi, deux ateliers proposeront au public de participer et s’exprimer. L’un, sur l’écriture du spectacle et l’autre sur la place de la création artistique en danse bretonne, tant du regard des spectateurs que du point de vue politique.
Plus que d’apporter des réponses toutes faites, les organisateurs de ce colloque ont désiré qu’il soit un espace de paroles et de libres pensées sur les perspectives de la danse bretonne au milieu des nouveaux référents culturels de ce vingt-et-unième siècle instable et effervescent.
La Confédération Kendalc’h est heureuse de compter parmi les intervenants Jean-Michel Le Boulanger, Vice-Président à la culture du Conseil Régional de Bretagne et Kaourintine Hulaud, Conseillère régionale. Quelques surprises dansées seront offertes en mises-en-bouche du spectacle à suivre.
Les actes de ce colloque feront l’objet d’une publication.
Kendalc’h a choisi de confier l’organisaion et l’animation de la Conférence dansée à Soaz Jolivet, directrice chorégraphique.
• L’ancrage culturel : dimensions sociales, sens, forces et spécificités de la danse bretonne, illustration par des films de collectage.
• Les sources les plus anciennes : traité et gravures avec le concours de Michel Guillerme.
• Les diverses influences.
• L’évolution au XXème siècle avec le concours de Samuel Ouvrard, en trame un montage vidéo soutenant le propos.
• Ce qui se passe dans les autres cultures avec des extraits de films.
Il y a une poétique du corps dansant que nous ressentons tous lorsque nous dansons comme lorsque nous regardons un spectacle lorsque celui-ci nous touche, à la faveur d’une justesse entre le mouvement et le contexte, car ainsi que le disait la grande chorégraphe américaine Martha Graham, «le corps ne ment jamais». C’est encore à partir de cette question du poétique, que la plus grande attention sera portée à la formation du danseur dans la perspective de son implication dans la création en danse bretonne. Un parallèle sera fait entre un danseur du début du XXème siècle (extrait de film de collectage) et un danseur d’aujourd’hui sur scène pour illustrer les propos sur la justesse du mouvement et la place de l’émotionnel dont le point de vue de Marie-Hélène Conan-Le Baron viendra nous éclairer.
La danse bretonne appartient au patrimoine. Ancrée dans la tradition, elle s’inscrit aussi dans une pratique quotidienne, donc porteuse également d’une certaine contemporanéité. Son esthétisme s’inscrit dans un ensemble de valeurs que porte notre société et notre environnement. Le spectacle implique d’autres aspects que celui d’une succession de danses car le spectateur est en attente de réactions émotionnelles. On ne peut créer sans s’interroger sur ce qu’on veut dire, pourquoi veut-on le dire et comment va-t-on le dire. D’où la question d’un entraînement corporel qui tienne compte à la fois de la transmission du patrimoine et des données scéniques (espaces, techniques), de la relation musique/ mouvement au sein même de l’apprentissage des danses, des connaissances culturelles du danseur et de la complémentarité des autres esthétiques. Il s’agit d’investir la recherche en danse bretonne afin d’articuler la création artistique sans compromettre la préservation du patrimoine. Samuel Ouvrard nous fera part de ses réflexions l’ayant conduit à orienter le contenu pédagogique de ses formations. Un couple de chanteur/danseur illustrera ce moment.
Les deux premières questions engendrent la troisième : à partir de quand le spectacle est artistique? Que disent les corps dansant? Qu’est-ce que la présence sur scène? Comment procéder à l’écriture de spectacles? Comment aborder l’argumentaire?
Le premier principe est donc celui de l’écriture, qu’elle soit directement chorégraphique ou qu’elle passe d’abord par une transcription. Elle associera d’emblée le jeu scénique, impliquant le rapport au spectateur, l’utilisation technique du plateau, l’équilibre entre réel et fiction.
• Le processus de création artistique : avoir une vision du spectacle dans une perspective de création, investir la recherche en danse bretonne afin d’articuler la création contemporaine sans compromettre la préservation du patrimoine, appréhender le spectacle dans sa globalité : argument, écriture, jeux scéniques, aspects visuels et sonores, prise en compte du spectateur, promouvoir la sensibilisation au public.
• Déclinaison des perspectives : expériences et partis pris
• Troupe expérimentale autour de la Gavotte par Soaz Jolivet, Rozenn Le Roy et Simon Cojean
• De Koeff / Korriganed Pañvrid par Maud Guillois, Rohan Hélou et Isabelle Tassin
• Eostiged ar Stangala par Gwenaël Le Viol
• Revival par Annaëlle Mézac
• Gortoz a Ran par Josias Torres-Galindo
Que veut dire aujourd’hui dans le paysage des politiques culturelles nationales et régionales la création artistique en danse bretonne? Sommes-nous tous d’accord sur l’intérêt pour notre patrimoine et le développement culturel de mettre en place ce nouvel espace? Pouvons-nous attendre un réel soutien sur les moyens de la création mais aussi de la diffusion?
Un débat avec le public clôturera la matinée.
• Comment mettre en place un entraînement corporel qui tienne compte à la fois de la transmission du patrimoine et des données scéniques (espaces, techniques)? Illustration par danseurs du groupe expérimental + vidéo.
• La relation musique / mouvement au sein même de l’apprentissage des danses (illustration groupe de Spézet + Jean-Daniel, chanteur)
• La complémentarité des autres esthétiques artistiques.
Robert Raulo fera le point sur l’importance des connaissances culturelles dans la transmission.
Puis les participants choisiront l’un ou l’autre des deux ateliers proposés :
Appréhender le spectacle dans sa globalité: argument, écriture, jeux scéniques, aspects visuels et sonores, prise en compte du spectateur (sa place dans le public), conceptualisation du spectacle en y intégrant les données techniques, l’apport du numérique, les espaces (scène, extérieur)...
Le rôle des politiques: promouvoir une nouvelle vision de la danse bretonne, la sensibilisation des publics diversifiés.
Définir et organiser la place de la création artistique en danse bretonne dans le champ culturel: soutiens, infrastructures, formations, professionnalisation, promotion, diffusion...
• Rédaction des rapporteurs
• Pour les participants : expo photos Objectif’Trad, vidéos de danse…
• Restitution des rapporteurs
• Questions/ Débat
• Conclusion par Yvette Peaudecerf, vice-présidente de Kendalc’h à la Danse, puis par Kaourintine Hulaud, Conseillère régionale.
_____________________________________________________________________________________
De la tradition dansée à la création artistique, des films de collectage aux diverses explorations contemporaines. Plus de cent danseurs représentatifs de la diversité artistique actuelle vous entraînent dans un spectacle impulsé par la Confédération Kendalc’h sur l’évolution de la danse bretonne. Une mise en scène du patrimoine immatériel dans plus de deux heures de programme, véritable rencontre des acteurs de la création dansée en Bretagne au carrefour de l’expression et de la recherche.
Avec la participation des lauréats des concours Kendalc'h (Faltaziañ et Saint-Loup) et présentation en avant-première des travaux du groupe expérimental sur la gavotte.
Présentation des groupes programmés sur : http://www.kendalch.com/index.php?option=com_content&task=view&id=399
© Kendalc'h 2012 - tous droits réservés
Nous contacter - Mentions légales - Crédits