Faltaziañ 2013 : les résultats

Cette année, Kendalc'h a eu l'honneur de recevoir 8 dossiers d'inscription pour le concours Faltaziañ : un nouveau record qui témoigne de l'intérêt porté à ce projet !

Pour info, voici le règlement de ce concours : ici.

Le 13 Juillet 2013, au Family de Landerneau, le public a donc pu apprécier les prestations de :

 

Hip Hop New School

Bretagne Découverte

Revival

L'association chorégraphique du Goëlo et le Centre Angela Duval

Les Roses'in

Le cercle de Mériadec

Anima'Niak

 

Et en clôture, les vainqueurs de Faltaziañ 2012 : Les ados d'Eskell an Elorn et de Fête le Mur de la Courneuve avec leur spectacle " De l'autre côté du Mur"

 

 

Le Prix de la Création, offert par le festival Kann al Loar, revient à Revival.

L'association Revival a été créée en 2001, à la suite d'une rencontre entre trois groupes de danse traditionnelle bretonne dit "de loisirs" présents sur les communes de La Chapelle-des-Marais, Missillac et Nivillac : le Coupis Tal ar Yeun de La Chapelle-des-Marais, la GNDB de Nivillac, et Loisir et culture de Missillac. A la suite de plusieurs années d'apprentissage et la participation à quelques manifestations locales, et sous l'impulsion de leur animatrice, des danseurs de ces trois groupes loisirs ont eu envie d'aller plus loin dans la pratique de la danse traditionnelle et de se lancer dans l'aventure de la scène. L'association regroupe une quinzaine de danseurs, âgés de 25 à 81 ans.

Les danses traditionnelles se caractérisent par leur pratique au sein d'une communauté ou d'un territoire délimité, essentiellement rural. Elles ont été longtemps transmises par simple imitation, et non par enseignement. Ces danses ont souvent eu un râle de cohésion sociale, en impliquant la participation d'une grande partie de la population de ce territoire ou de cette communauté.
Un danseur traditionnel ne danse jamais seul. La communauté est présente quel que soit le type de danse : ronde, chaîne, danses à figures, danses à deux, danses de couple ; quel que soit l'espace : la place du village, le bal, l'atelier. L'espace s'organise en fonction du groupe, quelques fois en fonction des musiciens.
Le danseur est en relation avec un univers spatial, qui inclut les autres, partenaires et anonymes, proches et lointains, mais aussi le lieu, la place des musiciens. Il est en relation avec un univers sonore, véritable matière musicale sur laquelle il s'appuie physiquement en dansant. Il est ouvert sur le monde extérieur, il élargit son écoute et met en accord son oreille interne et son oreille externe.
Si, au tout début du XXe siècle, ces danses sont, pour la plupart, effectivement transmises au sein de la communauté sans enseignement particulier, par le simple fait de les pratiquer avec le groupe, ce n'est plus vraiment le cas dès le milieu du XXe siècle et plus du tout aujourd'hui. De nos jours, l'essentiel de la pratique initiale passe par un apprentissage en cours ou en stage. Les danses traditionnelles ont évolué vers des danses-spectacles, auxquelles ne participe plus la population des spectateurs.
Le rapport à la scène à fait évoluer cette notion de danse communautaire. Pourtant, c'est une autre forme de « communauté » qui se met en place. Un spectacle, c'est un groupe de personne qui se retrouve régulièrement, partage du temps autour de cet élément fédérateur qui est la danse. Il y a le plaisir de se retrouver, de passer du temps ensemble. Apprendre une chorégraphie, c'est autant du travail individuel, qu'une grande écoute du groupe, de cette « communauté » qui se réunie dans un objectif commun. La force du groupe reste présente, même si chacun évolue sur scène de manière individuelle.

« Tei et mei pour une petite danse» s'amuse avec cette notion d' « être ensemble » ou de « danser ensemble ». On peut être ensemble sur scène, mais danser sans se soucier des autres. On peut recréer la rencontre, fortuitement, volontairement, créer des rapports à l'autre, duo, trio. Parfois, c'est la musique qui créer le lien : on danse ensemble, mais pourtant sans se voir, dos à dos. On peut également danser individuellement une danse autrefois dansée en chaine, mais recréer cette impression de groupe, d'ensemble. Parfois la musique n'est plus le lien, elle est là sans être là, pourtant, l'écoute et le regard reste l'élément primordiale des danseurs, pour continuer à créer cette impression de cohésion. Quand le groupe se retrouve enfin en rond, il exclus le spectateur de son univers, il recrée la forme originel de la danse communautaire, et c'est l'énergie que dégage cet ensemble qui devient le lien avec l'extérieur. »

 

 Le Prix Spécial du Jury, offert par la confédération Kendalc'h, revient à Anima'Niak.

L'association Anima'Niak est spécialisée dans la danse Hip Hop, mêlant breakdance et danse debout. L'un de ses axes de travail, le projet « L'Artscène », utilise la danse comme support afin de permettre une ouverture artistique. Son groupe de danseurs assure démonstrations, freestyles de danse et créations artistiques en fonction de la programmation annuelle de l'association.
Elle a ainsi à son actif trois pièces de 50 minutes, chorégraphiées, costumées et mises en scènes sur des thématiques et avec des intentions chorégraphiques différentes :
- « Le Trésor acrimoniac », thématique « pirate », travail orienté vers la mise en scène et l'animation à travers la danse
- « Acrimonieuse Harmonie », thématique « ninja », travail orienté vers l'aspect acrobatique et artistique de la danse Hip Hop
- « Avengers », thématique « la ligue des justiciers », travail axé vers le développement chorégraphique et la complémentarité entre les danseurs
Les spectacles sont ainsi créés par Sébastien Viot, président de l'association Anima'Niak et formateur en danse Hip Hop. Dans le cadre de son projet l'Artscène, l'association Anima'Niak a pour objectif une ouverture culturelle et artistique qui lui ont déjà permis de travailler avec d'autres disciplines telles que la danse classique (création « Alliance »), la danse africaine...
Elle retrouve ainsi dans le projet « FALTAZIAÑ », ce côté contemporain de la danse qui veut évoluer avec son temps et avec ce qui l'entoure... comme le fait le hip hop, qui est une danse en constante évolution.
 

 

 

Un grand merci à Jean Le Goff pour les photos !

Plus d'images de Faltaziañ 2013 : ici.