Assemblée générale de Kendalc'h 2014

Dimanche 30 novembre 2014

à la salle Athanor
de Guérande

 

La Confédération Kendalc'h a tenu son Assemblée Générale annuelle, le week-end dernier à Guérande.

Comme l'a évoqué le Président, Jean Guého, ce fut l'occasion de réaffirmer les valeurs que Kendalc'h a toujours exprimées : la Bretagne doit retrouver au plus vite son intégrité territoriale avec le retour de la Loire-Atlantique dans une région Bretagne réunifiée.

200 adhérents ont ainsi participé aux travaux confirmant ainsi le dynamisme de cette structure associative et la volonté de Kendalc'h d'offrir à ses adhérents une culture de qualité.

Kendalc'h a ce souci constant d'inscrire pleinement la culture et la danse bretonne dans les arts vivants d'aujourd'hui. Parmi les projets qui se concrétiseront l'an prochain, notons la construction d'un nouveau lieu de vie pour Kendalc'h puisque son siège régional est en cours de construction en pays d'Auray. L'ouverture de ce nouveau centre de ressources est prévue pour la rentrée 2015.

 

 

Presse

Article paru dans Ouest-France à la suite de l'AG :

 

Journée découverte

Chaque année, l'Assemblée générale de la confédération Kendalc'h se tient successivement dans l'un des cinq départements bretons.

Après Vannes en 2010, Carhaix en 2011, Saint-Malo en 2012, Quintin en 2013, c'est à nouveau au tour de Kendalc'h Bro Naoned et du cercle Bro Gwenrann de Guérande d'accueillir le rassemblement.

C'est aussi l'occasion pour les participants de prendre un peu de temps pour découvrir ce terroir dès le samedi 29 novembre. Au programme : accueil à la Maison des Paludiers et visite commentée de Saillé, visite guidée du musée de Batz-sur-Mer et repas crêpes/galettes animé par Roland Guillou & Jacques Duchêne, une chanteuse et deux veuzous de Bro Gwenrann, pour terminer par des chants, contes et fest-noz.

A savoir sur Saillé

Autrefois, alors que la mer léchait encore les rochers de Kremaguen, au sud de Guérande, Saillé n’était encore qu’une île à l’exemple de ses voisines du Croisic et de Batz. La vue aérienne ci-dessus nous permet d’en retrouver les caractéristiques principales : le bourg aux maisons très groupées, ses jardins en lanières si spécifiques des îles bretonnes est entouré de marais salants.
Les gallo-romains récoltaient du sel ignigène obtenu par évaporation d’une saumure sous l’action de la chaleur. Les  romains qui paraît-il, leur apportèrent la  technique de l’évaporation solaire sur l’argile, l’appelaient Saliacum, le bourg du sel.
Au IIIe siècle de notre ère, Saint Clair, premier évêque de Nantes est venu évangéliser les paludiers. Il est devenu le saint patron de la paroisse dont on fête encore le pardon chaque année, début octobre.
Au VIe siècle, avec Waroc’h, les moines bretons venus d’Irlande et du pays de Galles parachèvent le travail des salines et la nomment Sélak en breton local, Sailla, en vieux breton : courir avec précipitation  en  chantant et en sautant de joie. Saillé serait donc l’île des Saliens c’est-à-dire des danseurs et des danseuses…
En 971, l’évêque de Vannes, Auriscundus, dont dépend alors Guérande, cède des terres et des salines «In villa Saliaco», littéralement dans la «ville» de Saillé aux moines de l’abbaye Saint-Aubin d’Angers.
En 1096, le pape Urbain II confirme les possessions de Saint Aubin «In Namnetensi Salliacum» soit : le bourg du sel en Pays Nantais. Les bénédictins d’Angers y créent un prieuré. Les prieurs s’y succèderont jusqu’à la Révolution. Par acte du 26 décembre 1332, Saillé et Batz appartiennent aux Monfort. Lors de la succession des ducs de Bretagne, ceux-ci savent qu’ils peuvent compter sur les guérandais. Pour les remercier de leur soutien, le duc de Bretagne, Jean IV épouse en troisième noce, Jeanne de Navarre dans la petite église de Saillé, le 11 septembre 1386. En 1505, toujours reconnaissante, Anne de Bretagne donne 3 couronnes au Pays Guérandais, d’or à Guérande, d’argent à Saillé et de bronze à Trescalan.
De 1900 à 1931, le curé Tuard de Saillé, crée «les dominicales» pour les touristes qui viennent aux bains de mer dans la Presqu’île. Il fait chanter aux jeunes paludiers des chansons d’inspiration bretonne et remet  au goût du jour le grand costume de cérémonie que ces derniers délaissent aux profits des modes parisiennes. Ces chanteurs-danseurs saillotins sont demandés sur la côte et jusqu’à Nantes pour animer les fêtes du département et n’auront aucun souci à adhérer aux Cercles Celtiques. Celui des Paludiers sera créé en mars 1949, et adhérera à Kendalc’h dès sa création.

Françoise et Malou Roussel